Pour faire comme eux

Lorsque gamin je marchais dans les rues de mon village, il m’arrivait à la belle saison d’entendre un air d’accordéon s’échapper d’une fenêtre, parfois le son d’un violon ou, le plus souvent, quelques notes de piano jouées par la fille de la maison.
Ces événements étaient rares car peu de familles possédaient chez eux un instrument de musique et le goût d’y consacrer temps et efforts pour en tirer quelque chose ne venait pas naturellement.
Au coeur des années 60, tout cela allait changer. L’arrivée dans nos vies des quatre garçons de Liverpool allait donner à toute une jeunesse l’envie de s’identifier à eux que ce soit par le vestimentaire, la coiffure, la musique.
Ce formidable phénomène a fait surgir de partout de petits groupes de musiciens fraîchement émoulus et on pouvait entendre émanant du garage familial ou des carreaux d’un sous-sol le résultat de leurs efforts. Là comme ailleurs, il y a eu beaucoup d’appelés et peu d’élus. Plusieurs braves sont morts au combat et quelques valeureux ont été récompensés de leur travail.
Voici l’histoire d’un ti-cul de Nazareth qui, après avoir acheté une guitare, recruté quelques copains et trouvé un local, s’est investi à fond dans sa nouvelle passion.
Tout ça pour faire comme eux.