Ste-Croix III L’appel du fleuve

Inspiré de faits réels, L’appel du fleuve est un roman historique frappant de réalisme et de vérité. Complet par lui-même, il termine la série de trois volumes peignant les moeurs et le folklore québécois et mettant en valeur la parlure riche et colorée des gens du pays. Cette trilogie commence par Ste-Croix dont I’action se situe au temps de I’épidémie de grippe espagnole de 1918, qui fit 20 millions de victimes à travers le monde. Ste-Croix, c’est Montréal durant cette hécatombe. Ste-Croix, c’est Christiana, qui quitte sa ville pour aller vivre dans un petit village au bord du f1euve St-Laurent, afin d’accompagner, dans les ultimes moments de leur vie, ses parents qui n’ont pas échappé à la terrible maladie. Ste-Croix, c’est Christiana, qui accepte de prendre en charge les enfants de son frère Adélard reste seul après l’internement de sa femme.

Les chemins de l’Abitibi, ce sont les personnages attachants de Ste-Croix arrivés à maturité; ce sont les choix que leur propose le destin face à l’amour, avec un père dévoué certes, mais toujours absent, et, dans un petit village de l’époque, la tare d’une mère à l’asile. Les chemins de l’Abitibi, c’est l’appel impérieux des territoires sauvages à défricher durant les années vingt et trente; c’est la famille Hébert au temps de la colonisation de l’Abitibi.

L’appel du fleuve, c’est d’abord la réalité quotidienne des hommes et des femmes qui délaissent la grande ville pour recommencer leur vie à neuf, sur des lots de terre que le gouvernement du Québec offre au peuple afin de vider les villes de la misère et du chômage occasionnés par la dépression. C’est la forêt à abattre, ce sont les mines à exploiter, des terres à cultiver. C’est la grève des mineurs, celle dite des Fros, aux repercussions tragiques pour tous les travailleurs. C’est un pays à bâtir. C’est l’Abitibi à sa naissance.

L’appel du fleuve, c’est la famille Hébert au temps des amours, des mariages, des naissances et de la mort. C’est un secret de famille finalement mis à jour. C’est la survie de toute une famille grâce à I’abnégation et à l’amour d’une vieille fille.