Le temps d’un chantier

Mon expérience de la Vie m’a appris que pour demander ou recevoir de l’aide, nous avons besoin de créer un espace, en nous, entre nos pensées et notre cœur. Un tout petit espace duquel il nous est possible d’oser nous montrer vulnérable, de nous accepter ainsi. J’ai longtemps résisté à cette idée d’oser laisser mon égo de côté et de me montrer vulnérable; j’avais peur de passer pour un faible, ou je croyais que l’autre allait profiter de moi.

Un jour, j’ai osé demander de l’aide à partir de cet espace. Mais, par la suite, pendant des mois, j’ai résisté, j’essayais de tout garder au niveau de mes pensées, de rationaliser, de tout contrôler. Puis, après un certain temps, je suis retourné dans cet espace de vulnérabilité et j’ai enfin compris que tant que tout cela se passait au niveau de mes pensées, je n’avançais pas, et des déclics se sont alors produits. Je dirais qu’aujourd’hui, je commence à reconnaître plus souvent ces moments où mon égo se met dans le chemin. Quand cela arrive, c’est comme si je me voyais avoir ces pensées, et ça me permet de choisir comment je veux y réagir.

C’est au fil des échanges entre un jeune homme et un jardinier, le temps d’aménager une terrasse, que cette histoire se manifeste, où j’essaie de montrer cette éternelle bataille qui se déroule en chacun de nous; c’est le combat entre ce que notre égo veut nous dicter et la forme que nous voulons que prennent nos expériences de la Vie. Loin de moi l’idée de donner un mode d’emploi sur une vie parfaite; j’espère sincèrement que les lecteurs, à travers l’évolution de ce jeune homme, pourront voir que c’est dans ces courts moments de vulnérabilité, loin de la dictature de notre égo, que nous pouvons aller à la rencontre de ce qui nous tient vraiment à cœur.