Précis de l’histoire des juifs d’Iran

Libérés en 539 Av.J.C. par Cyrus le Grand, de la captivité en Babylone, les juifs retournèrent en majorité en Israël, tandis qu’une minorité choisit de rester en Babylone, dont quelques milliers sont partis progressivement s’établir en Iran. Ces deux communautés juives, de Babylone et d’Iran, sont celles qui ont connu la plus longue exode du peuple juif, plus de vingt-six siècles. À partir de l’invasion d’Iran par les arabes en 642 de notre ère, les juifs, tout comme les autres minorités religieuses, se sont vus imposer le statut de DHIMMI, statut dévolu aux non musulmans en terre d’Islam, qui en plus d’une taxe spéciale, les privait de nombreux droits, tous en y ajoutant périodiquement des oppressions.

Mais, c’est à partir de 1502, sous les dynasties Safavide et Quâjâr, qu’un antisémitisme d’État fut établi, en promulguant chaque jour de nouveaux règlements restrictifs, suivis avec ferveur par la foule, la situation des juifs se dégradant de jour en jour : oppressions, sévices. traitements inhumains, humiliations et privations, voire massacres et pillages étaient leurs lots quotidiens, ne jouissant d’aucune protection.

À l’aube du vingtième siècle, deux événements majeurs vinrent à leur secours : L’établissement de la Monarchie constitutionnelle en Iran, leur accorda enfin un statut, en tant que minorité religieuse reconnue, et l’ouverture des Écoles de l’Alliance Israélite Universelle, leur apportant éducation, émancipation et dignité. Ainsi, quasiment libérés de tant de restrictions, les juifs ont trouvé une place au soleil dans la vie publique iranienne, et ont activement participé à l’élan du modernisme en Iran.