Je suis tellement heureux que je cesse d’exister

Un jour ou l’autre, sortir du bureau de son médecin avec un diagnostic de dépression majeure, c’est ce qui arrive à un Canadien sur cinq. Luc Boutin ne s’attendait pas lui non plus à entendre qu’il était atteint d’une maladie mentale le jour de sa visite. Son désarroi ne devait pas s’arrêter là. Son médecin le convainc de se présenter à la salle d’urgence psychiatrique, où il travaille notamment comme gestionnaire. En bon soldat, Boutin obéit et entreprend ce qui deviendra une série d’internements étalés sur six ans où il subira de longs et pénibles traitements. Tous les moyens médicalement envisageables furent tentés pour mettre fin à sa souffrance, mais en vain. Les doses massives de médicaments combinées à des séances d’électrochocs, au contraire, n’ont fait que l’empirer. Il n’avait plus envie de vivre. Pourtant, le mal-être qui lui broyait le coeur ne cherchait pas à l’anéantir, mais à ouvrir une brèche. Sournoisement, des voix fantômes insoupçonnées dans son subconscient lui commandaient d’occulter la véritable cause de son état dépressif et d’en finir. Qu’est-ce que les soins médicaux et psychologiques seuls ne pouvaient guérir et qui mit autant d’années à se dévoiler ? Que cachait ce diagnostic au juste ? Écrit sous la plume habile d’un nouveau romancier doué, cette histoire touchante et qui nous transperce vous fera explorer la descente vertigineuse de l’âme humaine dans les abîmes obscurs et vivre au jour le jour, comme si vous y étiez, le quotidien des patients soignés en psychiatrie. Un cheminement identitaire complexe qui finit bien.