Le petit “h” du bonheur

Petit matin, début avril. L’hiver se traîne les pieds et aurait besoin d’une petite poussée dans le dos pour finir par en finir. La nuit nous a fait le triste cadeau d’une huitaine de centimètres de neige qui s’est misérablement transformée en tarte à la meringue, le dessus blanc camouflant une cossetarde de slushe tellement mouillée. Les passants auront beau s’évertuer à jouer les ballerines en marchant sur la pointe des pieds, leurs souliers printaniers s’en retrouveront tout détrempés.

Une période de l’année où il ne fait pas encore chaud, mais où il ne fait plus froid. Bref, un matin à ne pas savoir comment habiller les enfants.

À la veille de mourir, Martin Bouchard livre ses dernières volontés dans le cadre d’une démarche toute particulière. Qu’est-ce qu’un boulanger en fin de vie peut bien transmettre à son héritier outre un petit sachet de
poudre blanche ? Du Forum de Montréal au Chemin de Compostelle en passant par l’Égypte ancienne et la Révolution française, l’auteur nous fait faire avec Martin un périple étonnant, celui qui mène au bonheur.